Avec la hausse du prix du malt, des matières premières, du transport et de la situation en Ukraine, la bière artisanale va, elle aussi, coûter plus cher dans les prochains mois.

Décidément, tout augmente. Alors que le prix des matières premières, de l’énergie, de denrées alimentaires de base est en hausse, le pire est peut-être à venir pour de nombreux amateurs de bières.  L’augmentation de son coût pourrait également frapper de plein fouet les bourses des Français. Comme pour d’autres secteurs, les brasseurs rabattent l’augmentation de leurs charges sur le prix de vente

Principal responsable, le malt, ingrédient vital pour faire de la bière. De mauvaises récoltes de céréales ont augmenté les coûts de production des brasseurs. “C’est la matière première qui a augmenté le plus en début d’année. Il est a priori prévu une nouvelle hausse pour le mois de juillet”, déplore Aymeric Segard, patron de la brasserie Tandem, à Wambrechies, dans le Nord. La dernière hausse annuelle serait plus notable que les précédentes.

A cela, il faut ajouter la hausse des prix des emballages, pour le packaging, les bouteilles, les étiquettes et les rangements carton, les transports. Dernière cause qui risque de tendre encore un peu plus les approvisionnements : la guerre en Ukraine. La France n’est pas très dépendante de l’Ukraine pour ses matières premières mais l’Europe par contre, oui.
Les premiers touchés devraient être les brasseries artisanales et indépendantes de taille plus modérée. “C’est probable qu’on attende un petit peu pour acheter de nouveaux fûts afin d’aller vendre dans des cafés-restaurants ou encore des fermenteurs qui permettent d’augmenter la capacité de production”, reprend le brasseur. Pour lui, comme pour d’autres, il faudra sûrement décaler de futurs investissements de plusieurs mois.

Ce point n’est pas à négliger car il y a plus de 2400 brasseries françaises à l’heure actuelle. La fragilité causée par le Covid et l’augmentation des prix mettent parfois en péril des années d’investissements financiers et humains. Souhaitons bon courage à nos brasseurs ; ils n’en manquent pas.

Après la pluie, le beau temps…pour des terrasses à nouveau pleines de sourires et de bières.

En savoir plus sur les bières artisanales françaises : www.lartdelabiere.fr